Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Qu’Allah bénisse Muhammad ainsi que sa famille et maudisse leurs ennemis.
En réponse à une question qui lui a été adressée depuis le Maroc lors des émissions de rassemblement de communication diffusées en direct, le Cheikh al-Habib a présenté son point de vue sur le rapprochement des musulmans et l’unification de leur parole en adhérant aux cinq principes pratiques qu’il a mentionnés, et qui représentent le cadre du salut pour la nation islamique si elle cherche à s’unir sur une seule parole, à se rassembler et à unir leurs rangs.
Voici un résumé de ces principes :
1. Garantie de la liberté de pensée et de la liberté d’expression :
Si nous voulons vraiment nous rassembler, nous devons d’abord et avant tout garantir à chaque partie sa liberté de pensée, et faire en sorte qu’il n’y ait pas de tyrannie ou de silence contre le peuple. De cette manière, chacun a la liberté de présenter son idée sur la table des recherches. De plus, il doit jouir de la liberté d’expression en ce qui concerne ce qui se passe dans son esprit et en ce qui concerne sa doctrine et sa secte, et pour que ce discours positif entre deux parties en conflit soit destiné à se rapprocher d’une parole commune.
Ainsi, personne ne peut monter en chaire dans une mosquée et prononcer un discours dans lequel on fait l’éloge d’Aïcha – par exemple – et, d’autre part, empêcher l’adversaire de monter en chaire et de critiquer le caractère d’Aïcha et d’exprimer un point de vue différent. Cela va à l’encontre de la liberté de pensée et de la liberté d’expression.
Il faut donc reconnaître la diversité idéologique, le fait que la nation islamique est contestée sur ces personnages et qu’elle n’est pas d’un seul avis à leur égard. Il n’est pas possible de s’unir tant que la liberté de l’autre partie est entravée.
2. Honnêteté et non dissimulation, pas de flatterie ou de courtoisie:
Si nous cherchons à nous unir et à nous rassembler, nous devons d’abord être honnêtes les uns avec les autres. Par conséquent, lorsqu’ils s’assoient sur la table de discussion et de dialogue, les camps opposés doivent être honnêtes l’un envers l’autre, où chacun exprime honnêtement ce en quoi il croit.
Pour ce qui est de commencer par la flatterie, la courtoisie, la cajolerie et le langage des sucres, cela ne mènera pas les parties opposées à une conclusion. En effet, il est supposé que les parties qui vont se réunir, doivent discuter des questions litigieuses sans courtoisie, et ensuite se rapprocher d’une parole commune.
Ce qui se passe avec ce genre de conférences de rapprochement des groupes religieux musulmans, c’est qu’elles ne discutent pas des questions litigieuses, mais plutôt des points communs! Par conséquent, nous ne voyons pas d’effet réel pour ces derniers sur la nation islamique.
3. Rechercher la vérité, et non la victoire:
Ce qui se passe dans la plupart des discussions et débats idéologiques, c’est l’objectif de vaincre l’adversaire, quel qu’il soit, et non de chercher et d’établir la vérité.
4. La coopération dans les points communs nationaux, domestiques et civils, et le fait de ne pas permettre que les conflits religieux deviennent un motif de boycott:
Ceux qui se rassemblent doivent s’excuser mutuellement dans les disputes religieuses s’ils ne se rapprochent pas d’une parole commune, et ils doivent se réunir sur des points communs pratiques pour construire la communauté et la nation et ne pas permettre à ces disputes de devenir un motif de boycott.
Allah (Il est exalté) dit:
Eh bien, rappelle! Tu n’es qu’un rappeleur,et tu n’es pas un dominateur sur eux.
Coran 88:22-23
5. Égalité des droits et des obligations:
Tout comme la secte “sunnite” a le droit d’établir une mosquée conforme à sa doctrine, la secte chiite doit avoir le droit d’établir une mosquée conforme à sa doctrine. Et ainsi de suite avec le reste de tous les autres droits et obligations, afin que chacun ressente l’égalité et la justice, par lesquelles l’affection et la fraternité se diffusent entre eux.
Le Bureau du Sheikh al-Habib